Informacja

Drogi użytkowniku, aplikacja do prawidłowego działania wymaga obsługi JavaScript. Proszę włącz obsługę JavaScript w Twojej przeglądarce.

Wyszukujesz frazę "Wyrobisz, Andrzej" wg kryterium: Autor


Wyświetlanie 1-3 z 3
Tytuł:
Budownictwo murowane w Małopolsce w XIV i XV wieku
Autorzy:
Wyrobisz, Andrzej
Powiązania:
https://bibliotekanauki.pl/books/1182268.zip
https://bibliotekanauki.pl/books/1182268.pdf
https://bibliotekanauki.pl/books/1182268.mobi
https://bibliotekanauki.pl/books/1182268.epub
Data publikacji:
1963
Wydawca:
Zakład Narodowy im. Ossolińskich - Wydawnictwo PAN
Opis:
I. Introduction. La présente étude de l’histoire du bâtiment en Petite Pologne au XIVe et au XVe siècle a été projetée comme un fragment de recherches plus vastes sur l’histoire des métiers en Pologne, à partir de la colonisation d’après le droit allemand jusqu’à la crise économique du XVIIe siècle. Ces recherches visent à trouver une réponse à la question suivante, posée depuis longtemps par les historiens: quel est le rôle du bâtiment dans la vie économique d’un pays, comment influe–t–il sur son économie, enfin dans quelle mesure un heureux développement économique rend–il possible l’épanouissement de l’architecture. Le choix de la période étudiée, à compter du milieu du XIIIe siècle jusqu’à la fin du XVe, ainsi que les limites géographiques qui n’ont englobé que le territoire de deux régions: celle de Cracovie et celle de Sandomierz, nous ont été imposés par le désir de connaître le développement du bâtiment, d’une part, au cours d’une période particulièrement importante et intéressante dans l’épanouissement de l’art gothique en Pologne, et, d’autre part, dans une région spécialement représentative dans ce domaine, en raison de l’intensité exceptionnelle de ses travaux de construction. Si nous avons rétréci notre sujet à la maçonnerie seule, et si nous nous sommes limités à l’étude des problèmes et des travaux de construction les plus importants, nous l’avons fait afin de concentrer notre attention sur les questions essentielles de notre thème principal, c’est–à–dire sur l’explication de la corrélation qui existe entre le développement du bâtiment et l’épanouissement économique. L’historiographie polonaise ne s’est presque pas occupée de l’histoire de l’architecture au point de vue qui nous intéresse. L’historiographie étrangère n’offre, elle non plus, que bien peu d’ouvrages de ce genre. Cet état de choses est causé, entre autres, par l’absence de sources appropriées et par les difficultés auxquelles on se heurte si l’on tente de les recueillir. Les ensembles de sources d’une certaine envergure, ayant trait spécialement à l’histoire du bâtiment, tels que les comptes des travaux de construction, sont une rareté dans la Pologne médiévale, et, de plus, elles ne font le jour que sur un seul genre de questions qui s’y relient. Un historien du bâtiment doit donc exploiter toute sorte de sources et mettre à profit non seulement les comptes des travaux de construction, mais aussi les livres des salaires, les comptes rendus de visites d’inspection, les inventaires des bien fonciers, les registres municipaux, les registres judiciaires de castra et de terres, les registres administratifs et les registres judiciaires ecclésiastiques, les chroniques, les annales, l’hagiographie, l’épistolographie, les relations des voyageurs, les diplômes, les actes juridiques, les sources traitant des coutumes et de liturgie, les traités d’architecture, l’épigraphie, la cartographie, l’iconographie, les matériaux ethnographiques et archéologiques, enfin, et cela évidement en premier lieu, les monuments d’architecture eux–mêmes. De plus, à côté des sources provenant de l’époque et du territoire soumis aux recherches, il faut mettre à profit les sources datant de périodes plus anciennes et plus récentes, ainsi que provenant de terrains avoisinants ou même assez éloignés, et cela non seulement pour faire des études de comparaison, mais pour compléter concrètement nos sources essentielles. II. Commencement du bâtiment maçonné en Pologne. Le bâtiment maçonné en territoire polonais au cours des Xe, XIe et XIIe siècles intéresse en premier lieu les architectes et les archéologues [cf. le travail le plus récent de M. J. Zachwatowicz, Polska architektura monumentalna w X i XI wieku (L’architecture monumentale de Pologne au Xe et au XIe siècle), „Kwartalnik Architektury i Urbanistyki” vol. VI, 1961, N° 2]. La tâche de l’historien consiste en revanche à expliquer le début des métiers de construction en Pologne. Ces questions sont présentées d’une manière extrêmement intéressante dans un fragment d’un document de Trzebnica datant du 1204 et concernant un maçon nommé Dalemir. D’une part, le fragment en question prouve que, au moins au début de l’époque de l’architecture maçonnée, le rôle principal dans son développement est échu, en Pologne, aux ordres monastiques, ou, d’une manière générale, au clergé; d’autre part, le texte présente la situation sociale d’un maçon laïque, Dalemir, asservi d’abord au prince, ensuite au couvent de Trzebnica. Le document de Trzebnica nous autorise à supposer que les maçons se recrutaient parmi la population rurale et qu’ils apprenaient leur métier soit en travaillant aux constructions claustrales sous la direction de moines–maçons, soit en héritant du travail de leur père. Leur situation sociale était proche de celle d’autres artisans de l’époque, tirant leur origine, eux aussi, de la population serve. III. Le bâtiment au cours de la seconde moitié du XIIIe et pendant le XIVe et 1e XVe siècle. En analysant les travaux de bâtiment au cours de la seconde moitié du XIIIe et pendant le XIVe et le XVe siècle, il est facile de constater certaines connexités entre son développement et les transformations économiques du pays. A partir du milieu du XIIIe siècle jusqu’à la fin du XVe, le bâtiment se développait harmonieusement, sans périodes d’expansion violente ni de grandes catastrophes, ce qui correspondait, en règle générale, au développement économique heureux de l’époque. On aperçoit un rapport précis de dépendance entre les possibilités d’investissement du roi et des grands seigneurs ecclésiastiques et laïques d’une part, et, de l’autre, les changements survenus dans l’économie rurale et surtout dans le système de la rente féodale. Le développement économique des villes et les transformations des institutions urbaines relatives à la locatio des villes d’après le droit allemand exerçaient, eux aussi, une influence directe sur les constructions urbaines d’habitation et de défense. Il y a lieu, surtout, d’accorder toute notre attention aux changements survenus dans le bâtiment au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle: le large usage de la brique, la diffusion du bâtiment maçonné. La propagation du style gothique et la formation des principes de l’architecture gothique polonaise, voilà des phénomènes qui trouvent leur équivalent dans d’importants processus économiques, sociaux, politico–administratifs et culturels, qui se sont produits à la même époque; tous, ils ont fait de la seconde moitié du XIIIe siècle une de périodes les plus intéressantes et les plus importantes de l’histoire de Pologne. Le XIVe siècle a été l’époque d’un magnifique épanouissement de l’architecture gothique en Pologne. Sous le règne de Casimir le Grand le pays a fait un formidable effort dans le domaine des fortifications (33 châteaux–forts et villes fortifiées en Petite–Pologne seule, et autant dans d’autres territoires polonais – cf. la carte III); de plus, on a commencé la construction de nombreux édifices monumentaux (en premier lieu, de grandes églises). Cette imposante activité a été continuée au XVe siècle, quand on a érigé, en même temps, de nombreux bâtiments moins imposants, par exemple des églises paroissiales. IV. Technique et organisation des travaux de construction. Pour comprendre exactement en quoi consistait la connexité entre le développement du bâtiment et l’épanouissement économique, et, avant tout, pour pouvoir analyser le système des investissements et pour apprécier à leur juste valeur les fonds placés dans le bâtiment, il est indispensable de connaître de près la technique et l’organisation des travaux de construction. Je n’aborderai que quelques–unes des questions ayant trait à la technique et à l’organisation de ces travaux; celles notamment qui ont exercé une influence essentielle sur le coût du bâtiment et sur les possibilités du développement de celui–ci. La fourniture des matériaux de construction et leur transport ont, dans ce cas, la plus haute importance. Comme le démontrent les comptes des travaux le transports des matériaux de construction était très difficile et toujours très coûteux; il prenait 20 p.–cent (et souvent plus) de la dépense générale, et, de règle, égalait ou dépassait le prix des matériaux transportés. Il est donc évident que le transport gratuit, largement répandu en Pologne où il était une de formes de la corvée, avait une très grande importance. Le coût général du bâtiment était encore augmenté par l’obligation de pourvoir les maçons de leurs outils de travail. Contrairement à ce qui se passait dans les autres métiers, où chaque artisan avait ses propres outils à lui, c’était d’habitude celui qui payait la construction d’un édifice qui devait fournir sur le chantier les outils nécessaires aux maçons et d’entretenir un forgeron pour réparer l’outillage. Les artisans–constructeurs devaient disposer de qualifications professionelles déterminées, car au cours des travaux ils se heurtaient à des difficultés techniques et devaient savoir résoudre les problèmes que celles–ci posaient: le traçage du plan de l’édifice, le posage de ses fondements, l’action d’élever ses murs et surtout ses voûtes. Plus grandes étaient les exigences techniques, plus le constructeur était hautement qualifié. Tout ce que je viens de dire décidait du niveau de l’architecture, de son économie, de l’allure et des possibilités de son développement, surtout dans un pays qui ne disposait pas d’un nombre très grand de ces artisans hautement qualifiés. En revanche, nous ne savons pas quel était le niveau de qualifications représenté par un constructeur médieval moyen. Les historiens de la science et des techniques s’expriment pour la plupart avec un certain dédain en parlant des constructeurs médiévaux; ils leur attribuent plutôt un certain savoir–faire pratique qu’une science théorique étendue. Une analyse de certains monuments médiévaux ainsi que de quelques rares dessins et plans de construction qui nous sont parvenus pourrait nous amener pourtant à des conclusions différentes; malheureusement, jusqu’à nos jours personne n’a entrepris une analyse de ce genre. Le nombre d’ouvriers employés à une construction pouvait être considérable; si l’édifice était grand, on y employait 40–50 hommes, mais ce chiffre pouvait être beaucoup plus grand encore. Il avait non seulement des maçons, des tailleurs de pierre, des charpentiers, tous avec leurs aides, mais aussi beaucoup d’autres spécialistes, indispensables pour des travaux auxiliaires (par exemple, des forgerons) et quantité d’ouvriers non–qualifiés. Le grand nombre d’ouvriers employés, la longue durée des travaux de construction, enfin la diversité des questions sur lesquelles il fallait veiller sans trêves – exigeaient quelque centre directeur organisé et une administration des travaux. En Europe Occidentale il y avait des offices spéciaux qui contrôlaient des travaux de construction; en Pologne, nous ne disposons que de rares renseignements sur les administrateurs et les directeurs des travaux. V. Situation sociale et économique des maçons. Au XIVe et au XVe siècle, la situation sociale et économique de maçon en Pologne ne différait pas essentiellement de celle d’autres artisans. Généralement, des artisans–constructeurs ne s’enrichissaient pas, leur gain était petit et ils ne jouaient que rarement un rôle de quelque importance dans les municipalités. Des ensembles de maçons d’une certain empleur ne se sont formés que dans les grandes villes (par exemple à Cracovie) où ils pouvaient trouver du travail en permanence. Les maçons travaillant en Petite–Pologne au XIVe et XVe siècle n’étaient pas toujours Polonais (ceux–ci ne sont apparus dans ce métier en nombre considérable que pendant la seconde moitié du XVe siècle); on trouvait parmi les maçons des Allemands, des Tchèques et des représentants de beaucoup d’autres nationalités, peutêtre y avait–il même des Flamands. En l’absence d’une corporation de maçon et tailleurs de pierre au XVe siècle, et étant donné qu’une hiérarchie professionelle était encore insuffisamment cristalisées, la question de l’apprentissage du métier de maçon à cette époque attend toujours encore sa solution. En égard à l’absence d’informations précises à ce sujet, on peut seulement supposer que les jeunes adeptes de l’art de maçon se recrutaient parmi les aides–maçons; nous avons aussi quelques renseignements sur l’héritage de ce métier de père en fils. Le plus ancien statut de la corporation des maçons que nous connaissons en Petite–Pologne provient de Cracovie et porte la date de 1512. Une organisation si tardive d’une corporation des maçons devient parfaitement compréhensible, si l’on se rappelle que des organismes pareils, réunissant des artisans–constructeurs, se sont formés relativement très tard dans d’autres pays aussi, comme l’Allemagne, la France, l’Angleterre ou l’Italie, et que dans de nombreuses villes il ne s’est même jamais constitué des corporations de maçons. Ce retard a eu plusieurs causes. Parmi les plus importantes il faut citer en premier lieu: un travail pratiqué souvent en dehors de la ville habitée par l’artisan, les migrations des maçons à la recherche du travail, un atelier de travail organisé autrement que dans d’autres métiers, la nécessité de collaboration avec différents spécialistes, enfin, l’absence d’un contrôle exercé par les autorités de la corporation (contrôle qui n’était pas nécessaire dans leur cas). Bien que le plus ancien des statuts d’une corporation de maçons qui nous soit connu, c’est–à–dire celui de Cracovie, date de début du XVe siècle, il y a néanmoins des raisons pour supposer qu’il a existé à Cracovie dès la première moitié du XVe siècle quelque autre organisme réunissant les artisans–constructeurs. Cette supposition est fondée sur des sources qui nous informent de l’activité d’un group dirigeant ou d’une élite de maçons, de l’existence d’une juridiction, de toute une série de prescriptions observées par les maçons et insérées plus tard dans le statut de la corporation de 1512, etc. En revanche, in n’y a aucune preuve de quelque activité, exercée en Pologne par des loges de maçons et de tailleurs de pierre. VI. Investissements dans le bâtiment médiéval. Au moyen–âge le coût du bâtiment était très varié, selon les dimensions et les qualités de l’édifice, et selon qu’il était ou non possible d’exploiter une main–d’oeuvre et un transport gratuite et des matières premières â soi. L’analyse de l’apport des différents groupes de la société féodale (l’Eglise, le roi, les grands seigneurs, la petite noblesse, les bourgeois) dans le développement du bâtiment maçonné en Pologne, nous amène à quelques importante conclusions. En premier lieu, le développment du bâtiment ne s’appuyait ni exclusivement ni même principalement sur des sommes payées en espèces. À côté de l’argent, une main d’oeuvre gratuite ou bon marché était extrêmement importante. Celui qui disposait d’une telle main–d’oeuvre (l’Eglise, le roi) pouvait faire exécuter de vastes travaux de construction, même en n’y mettant que de petites sommes d’argent. Dans le monde féodal, le développement du bâtiment était étayé par l’existence d’ouvriers bon marché ou gratuit, tels que les vagabonds ou les paysans corvéables. De plus, il était extrêmement important de pouvoir disposer de fourniture bon marché ou gratuite des matières premières, par exemple de la pierre de ses propres carrières, ou du bois de ses propres forêts. Le plus haut potentiel d’investissement dans le bâtiment maçonné était celui de l’Eglise; de plus c’était elle qui avait d’une part la possibilité d’assembler de grandes sommes d’argent (de ses propres biens, des donations, des fondations, de la vente des indulgences, des quêtes) tandis que, d’autre part, elle disposait d’une main–d’oeuvre bon marché. Le roi était le deuxième constructeur important. Les possibilités des petits seigneurs étaient beaucoup moindres. Malgré l’épanouissement du commerce et des métiers en Pologne au XIe et au XVe siècle, l’apport des bourgeois dans le bâtiment était relativement très petit; ils avaient sans doute trouvé des moyens plus lucratifs de placer leurs fonds. Ceci est une preuve de ce que l’épanouissement économique n’entraîne pas toujours directement un accroissement du bâtiment. Les paysans qui étaient la classe la plus nombreuse de la société féodale, participaient au développemment de l’architecture d’une part en qualité de simples ouvriers non qualifiés; d’autres part, c’étaient eux qui enrichissaient de leur travail les seigneurs féodaux, en leur donnant par là la possibilité de faire des investissements dans la construction.
Dostawca treści:
Biblioteka Nauki
Książka
Tytuł:
“Golden Age” or Crisis? Florence in the Fifteenth Century and Savonarola’s Activity (discussion remarks on demagogy)
Autorzy:
Wyrobisz, Andrzej
Powiązania:
https://bibliotekanauki.pl/articles/602631.pdf
Data publikacji:
2014
Wydawca:
Polska Akademia Nauk. Instytut Historii im. Tadeusza Manteuffla PAN w Warszawie
Źródło:
Odrodzenie i Reformacja w Polsce; 2014
0029-8514
Pojawia się w:
Odrodzenie i Reformacja w Polsce
Dostawca treści:
Biblioteka Nauki
Artykuł
Tytuł:
Szkło w Polsce: od XIV do XVII wieku
Autorzy:
Wyrobisz, Andrzej
Powiązania:
https://bibliotekanauki.pl/books/1790294.zip
https://bibliotekanauki.pl/books/1790294.pdf
https://bibliotekanauki.pl/books/1790294.mobi
https://bibliotekanauki.pl/books/1790294.epub
Data publikacji:
1968
Wydawca:
Zakład Narodowy im. Ossolińskich - Wydawnictwo PAN
Opis:
LE VERRE EN POLOGNE DU XIVe AU XVIIe SIÈCLE Résumé L’histoire de la production du verre, du commerce des produits en verre et de l’emploi de ces produits en Pologne du XIVe au XVIIe siècle a déjà été traitée dans la littérature historique, notamment dans les travaux de I. T. Baranowski, K. Buczkowski, W. Skórczewski et de M. W. Krygowski, ainsi que dans des monographies consacrées à l’histoire des corporations et du commerce; aucune de ces publications n’a cependant épuisé le sujet. On ne connaissait encore ni le nombre des verreries qui ont fonctionné en Pologne au cours du bas Moyen Age et des Temps modernes, ni leur organisation, ni leur situation juridique, ni l’envergure de la production qu’elles livraient. L’étude de toutes ces questions était empêchée par la pénurie de sources, telles que les inventaires de l’équipement des verreries, les comptes, les registres des verreries, etc. Aussi a-t-il fallu commencer l’étude de la production, du commerce et de l’emploi du verre en Pologne du XIVe au XVIIe siècle par des recherches documentaires, en rassemblant soigneusement toutes les mentions écrites, dispersées dans différentes archives; pour la plupart, ces laconiques informations ne traitent pas directement de la production du verre, mais renferment seulement des renseignements indirects sur des questions pouvant intéresser un historien de la verrerie. En mettant à profit les registres des impôts, les actes d’inspection des domaines royaux et de visitation des biens fonciers ecclésiastiques, les recueils de privilèges, les inventaires de biens meubles, les registres de douane, etc., l’auteur a réussi à recueillir des renseignements sur 93 verreries qui ont fonctionné en Pologne à partir du début du XIVe jusqu’au milieu du XVIIe siècle. La majorité des verreries (57) mentionnées dans les sources écrites étaient situées en Petite-Pologne. En Grande-Pologne, on ne connaît que 11 verreries, aux environs de Gdańsk 10, dans le territoire de l’ancien duché de Halitch 12, et en Lituanie 3 verreries (v. cartes I—III et graphique I). Parfois, quelques verreries formaient un seul groupe, plus grand, qui devenait un centre plus important de l’industrie du verre. C’est le cas par exemple, de 8 verreries concentrées dans les forêts aux environs de Radoszyce, au cours de la seconde moitié du XVIe et de la première moitié du XVIIe siècle (carte IV); celui de 20 verreries groupées dans la région des monts Góry Świętokrzyskie (Sainte-Croix, carte V); des verreries aux alentours de Częstochowa, de Myślenice, de Dobczyce, et ainsi de suite. Dans la majorité des cas, ces verreries ne fonctionnaient pas longtemps. Il y en a eu pourtant 31 qui ont duré plus de 50 ans, et 12 autres ont fonctionné plus de cent ans. Les verreries actives ont été les plus nombreuses au cours du dernier quart du XVIe siècle, quand leur nombre s’élevait à 46. Ce n’était pourtant pas l’époque de l’épanouissement de la verrerie polonaise; on a liquidé, en effet, dans le même espace de temps, un grand nombre de verreries, sans les remplacer par des établissements nouveaux. L’industrie du verre a manifesté le plus de dynamisme au cours du 2e et du 3e quart du XVIe siècle, quand les verreries nouvelles apparaissaient en nombre le plus grand. Pendant tout le XVIIe siècle, en revanche, le nombre des verreries a baissé (v. graphique II). Une reprise de la verrerie polonaise n’est survenue qu’au XVIIIe siècle, quand les rois et les plus puissants propriétaires fonciers de Pologne établissaient des manufactures du verre en y employant des spécialistes venus de l’étranger. Les verreries étaient localisées, de règle, dans des terrains fortement boisés, où l’on ne connaissait pas d’autre possibilité d’utiliser le bois, sauf de le faire brûler dans les fours des verreries. C’est ce qui a causé l’apparition des verreries en grand nombre en Petite-Pologne, ainsi que la fréquence des liquidations de verreries — surtout au XVIIe siècle — au moment où le bois des forêts environnantes était épuisé, ou quand on avait trouvé des possibilités plus avantageuses de le vendre. Les informations dont nous disposons au sujet des verreries concernent pour la plupart les verreries établies dans les domaines royaux ou ecclésiastiques; cela s’explique probablement par la situation meilleure des grands biens fonciers, dont les propriétaires pouvaient seuls garantir aux verriers les moyens nécessaires pour exercer leur activité (bois de chauffage et main-d’oeuvre à titre gratuit). L’apparition d’une verrerie était presque toujours accompagnée de la fondation d’un village nouveau. Au cours du XIVe et du XVe siècle, et souvent encore au XVIe, auprès des verreries, de nouveaux villages se formaient sur des terrains déboisés et essartés par les verriers. Le village était pour la verrerie un réservoir indispensable de la main-d’oeuvre. C’est pourquoi, au cours du XVIe et du XVIIe siècle, le développement de la verrerie est devenu difficile dans les terrains à population dense, où la fondation de villages nouveaux était impossible. Pendant le XIVe et le XVe siècle, les maîtres veniers faisaient donc en même temps fonction d’agents de colonisation (sculteti); aussi le développement de la verrerie en Pologne prend-il, au début, la forme d’une production industrielle gérée par le scultetus, ou fonctionnant sous son contrôle personnel. Au cours du XVe et du XVIe siècle, la situation juridique et économique des sculteti ont changé, de même que leur rôle comme maîtres verriers. Les verriers ont pourtant gardé leur droit aux dotations et aux privilèges, caractéristiques pour les sculteti: le maître verrier n’était pas seulement propriétaire de la verrerie qu’il administrait et du terrain sur lequel celle-ci était bâtie; il avait de plus le droit de jouissance des forêts, le droit de fonder des moulins et des brasseries, de pratiquer l’apiculture forestière et, de plus, le droit de chasse; il était également doté de champs arables, de prairies, de jardins, de piscines et il gérait, outre la verrerie, une ferme agricole normale. Son droit de propriété de la verrerie, ainsi que le droit aux dotations et privilèges qui s’y rattachaient, était héréditaire. Les nobles polonais n’ont commencé à racheter les verreries qu’à la fin du XVIe siècle; ils mettaient fin, de ce fait, au caractère héréditaire des privilèges des maîtres verriers, et souvent liquidaient en même temps la verrerie et changeaient son terrain en champ arable. Les verreries de l’époque étaient de petits établissements qui employaient en moyenne — outre le maître verrier — seulement 2—4 ouvriers qualifiés (v. table 1). On les faisait habiter, pour la plupart, auprès de la verrerie où ils travaillaient, et la besogne qu’ils y faisaient entrait dans leurs obligations féodales. On ne dipose d’aucun renseignement sur l’emploi d’ouvriers salariés dans les verreries polonaises de l’époque; il est à présumer cependant que des ouvriers salariés travaillaient dans certaines verreries appartenant à des bourgeois, comme dans le cas des verreries aux alentours de Gdańsk. L’équipement technique des verreries était modeste. On manque de renseignements précis sur ce sujet, mais les sources écrites ne mentionnent, pour la plupart, qu’un seul four par verrerie, et les dimensions de ces fours ne permettaient d’y placer 3—4 creusets. La capacité de production d’une verrerie était donc modeste. Étant donné le niveau de la technique et celui de l’organisation du travail, il y a lieu d’admettre, qu’une verrerie ne pouvait produire à cette époque, en moyenne, que 20 000 vitres par an environ (ou une quantilé équivalente de gobeleterie). Une importante partie de cette production était remise au seigneur du lieu, comme redevance en nature. Le reste était vendu par le maître verrier, pour payer le cens et les impôts et pour couvrir les frais de production. Le revenu obtenu par le maître verrier était insignifiant. L’existence du maître verrier, et peut-être même la possibilité de reprendre la production, s’appuyaient en premier lieu sur les dotations rattachées à la verrerie: l’usufruit des champs, des prés, des forêts, ensuite le droit aux matières premières à titre gratuit (sable, bois de chauffage, cendre de bois), enfin le travail gratuit des paysans soumis au servage et travaillant dans la verrerie comme ouvriers. Les verreries de la Pologne du XIVe—XVIIe siècle étaient donc des typiques établissements industriels domaniaux, rattachés à la propriété foncière féodale dont ils dépendaient. Cet état de choses décidait des possibilités du développement de l’industrie du verre en Pologne et constituait la cause essentielle de la déchéance de cette industrie au XVIIe siècle. Les propriétaires fonciers ne s’intéressaient pas au développement industriel, et traitaient la verrerie comme une activité économique de deuxième ordre, qu’ils liquidaient dès que l’exigeait l’intérêt de leur économie agricole ou sylvicole. De tous les produits en verre, le verre à vitres s’est propagé en Pologne le premier et le plus largement. On vitrait les fenêtres déjà au XIVe siècle, et même encore plus tôt. Quelques fragments — peu nombreux — de vitraux du XIIIe siècle se sont conservés jusqu’à nos jours, et des ensembles plus importants de vitraux du XIVe et du XVe siècle, qui existent encore à Cracovie, à Toruń et dans d’autres villes, sont remarquables au point de vue artistique et technique. L’iconagraphie polonaise du XVe et du début du XVIe siècle témoigne que les fenêtres vitrées étaient assez fréquentes à cette époque, tant dans les églises que dans les bâtiments laïques de caractère monumental, et même dans de simples demeures. On n’a cependant commencé à vitrer généralement les fenêtres qu’au XVIe siècle. On dispose pour cette époque de nombreux comptes pour l’acquisition de vitres vénitiennes et polonaises, et pour les travaux de vitrier dans le château de Wawel à Cracovie [v. table 3], ainsi que dans d’autres châteaux royaux; de plus il existe des renseignements de toute sorte sur les vitres en verre dans des maisons bourgeoises, aussi bien que dans les résidences nobiliaires de campagne, et même dans des cabanes de paysan. Au cours de la seconde moitié du XVIe siècle et au cours du XVIIe siècle, les fenêtres vitrées étaient généralement et partout appliquées, bien que l’on ait pu encore, à cette époque, rencontrer de temps à autre des fenêtres avec des morceaux de toile ou de membrane animale, fixés dans le châssis au lieu de vitres. La vaisselle de table en verre s’est propagée en Pologne beaucoup plus tard et beaucoup moins intensément. Au cours du XIVe et du XVe siècle, les vases en verre apparaissaient sporadiquement; au XVIe siècle, ils étaient encore rares, et on les considérait comme un symbole de richesse et de luxe [cf. deux oeuvres d’illustres écrivains polonais du XVIe siècle: Mikołaj Rej, Żywot człowieka poczciwego (La vie d’un homme de bien) et Jan Kochanowski, Fraszki (Petits poèmes)]. Les vases en verre ne sont entrés dans l’usage commun qu’à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, quand ils ont fait leur apparition non seulement à la cour royale, mais aussi bien dans les maisons de nobles et de bourgeois, et parfois même dans les cabanes de paysans (cf. la relation de Beau- plan de son voyage en Ukraine). On rencontre cependant, à l’époque, encore peu de vases en verre dans les inventaires de bien meuble; les vases en étain, en argent, en argile et en bois y prédominent. L’absence d’iconographie et le caractère exceptionnellement laconique des sources écrites ne nous permettent pas de reconstituer les formes des vases employés à l’époque en Pologne. Il n’y a que très peu de vases en verre, datant d’avant la fin du XVIIe siècle, qui se soient conservés jusqu’à nos jours. Il y a lieu de distinguer parmi ceux-ci un groupe très particulier de récipients dits à l’allemande „wilkom”: ce sont de grands verres cylindriques, décorés d’ornements peints, et employés pour la plupart par les artisans, à l’occasion des solennités de leur corporation (v. fig. 15 et 16). Un autre genre de vases mérite également l’attention; c’est le groupe de petits verres à boire, dits gobelets en forme de cloche (v. fig. 11 et 12), produits en Pologne et très répandus vers la fin du XVIe et au cours du XVIIe siècle. Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, on ne produisait probablement pas en Pologne de verre optique, de même que de verrerie de laboratoire ou pour les besoins des pharmacies. Les appareils de laboratoire étaient importés, en petit nombre, de l’étranger. Certaines données prouvent que dès le début du XVIIe siècle on employait sporadiquement en Pologne des vases en verre pour garder et vendre les médicaments. Les lunettes étaient importées en nombre assez grand de Venise et de Nuremberg. On importait aussi beaucoup de parures en verre et de miroirs. Le commerce du verre ne représentait qu’un très petit pourcentage de la circulation des marchandises à l’intérieur du pays, mais son rôle économique n’était pas des moindres. Dans la Pologne de l’époque, le commerce du verre importé, comme de celui de production locale, était concentré presque entièrement dans deux centres: Cracovie et Gdańsk (v. carte VI). On transportait dans ces deux villes tout le verre produit dans les verreries locales, aussi bien que le verre de Silésie, de Bohême, de Tyrol, de Venise, d’Allemagne, de France et d’Angleterre. De là, le verre était distribué dans tout le pays. En conséquence, Cracovie et Gdańsk entretenaient des relations continues, d’une part, avec les centres de production du verre, et d’autre part, avec toutes les régions de la Pologne qui achetaient de la verrerie. Ces contacts contribuaient à renforcer les relations commerciales dans tous les domaines. La vente du verre en détail était d’habitude réglementée et ne pouvait être pratiqué que dans des boutiques spécialement autorisées. Malgré le développement progressif de la production locale, la Pologne, a toujours importé le verre de l’étranger, surtout le verre de haute qualité. Le verre importé était d’ailleurs, en partie, exporté derechef, dans des pays qui ne produisaient pas de verre, par exemple en Moscovie. On exportait également certaines quantités de verre produit en Pologne, entre autres en Hongrie et en Moscovie; les bouteilles produites dans les verreries de Gdansk étaient exportées en Angleterre. Les vitriers jouaient un grand rôle dans la distribution des produits polonais en verre; sans produire le verre eux-mêmes, les vitriers s’occupaient au travail et au finissage des produits tout faits (ornements peints, dessins gravés sur verre à l’aide d’un diamant), au posage des vitres dans les fenêtres et à la vente en détail des produits en verre. Ils existaient presque dans chaque, ville, ainsi que dans des villages; on ne sait pourtant que bien peu de leur activité. Dans certaines villes (Cracovie, Lwów, Toruń, Varsovie, Bydgoszcz, Kalisz, Poznań, Gdańsk, Kowno, Wilno), les verriers avaient leur corporation à eux; dans d’autres villes, ils appartenaient à une corporation collective, ou n’appartenaient à aucune (v. carte VII). Les plus anciens statuts de corporation des vitriers, connus en Pologne, proviennent de Cracovie et datent de 1490; la corporation elle-même pourtant existait déjà au début du XVe siècle. Dès le XIVe siècle, Cracovie a été un centre important du travail artisanal et du finissage du verre, et surtout des vitraux. Toruń était le deuxième centre important de la production des vitraux, et Gdańsk est devenu célèbre, au XVIe et au XVIIe siècle, comme producteur de petites vitres rondes peintes, pour orner les fenêtres. Les vitriers exerçaient leur activité dans des conditions nettement favorables, étant donné la demande constamment croissante des produits en verre et des services des ouvriers vitriers (l’intensité des travaux de bâtiment dans la Pologne du XVIe et du XVIIe siècle entraînait la demande de la main-d’oeuvre pour poser des vitres aux fenêtres); les vitriers ne parvenaient pourtant jamais à faire fortune ou atteindre une position sociale d’une certaine importance. La production du verre en Pologne ne satisfaisait qu’en partie la grande demande des produits en verre, qui, de plus, allait croissant; la demande ne stimulait donc pas la production locale du verre. L’importation du verre étranger, la faiblesse des connexions entre les verreries du pays et le marché intérieur, enfin la situation de l’industrie locale du verre, qui dépendait des propriétaires fonciers, — tous ces facteurs entravaient le développement de la production industrielle du verre en Pologne, rendaient impossible l’investissement dans cette branche de capitaux provenant d’autres domaines de la vie économique, empêchaient par là la modernisation et l’élargissement de la production. Traduit par Jadwiga Packiewiczówna
Dostawca treści:
Biblioteka Nauki
Książka
    Wyświetlanie 1-3 z 3

    Ta witryna wykorzystuje pliki cookies do przechowywania informacji na Twoim komputerze. Pliki cookies stosujemy w celu świadczenia usług na najwyższym poziomie, w tym w sposób dostosowany do indywidualnych potrzeb. Korzystanie z witryny bez zmiany ustawień dotyczących cookies oznacza, że będą one zamieszczane w Twoim komputerze. W każdym momencie możesz dokonać zmiany ustawień dotyczących cookies