Tytuł pozycji:
Norwid o Mickiewiczu
- Tytuł:
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Norwid o Mickiewiczu
Norwid sur Mickiewicz
- Autorzy:
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Jastrzębski, Zdzisław
- Powiązania:
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https://bibliotekanauki.pl/articles/2127959.pdf
- Data publikacji:
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1955
- Wydawca:
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Katolicki Uniwersytet Lubelski Jana Pawła II. Towarzystwo Naukowe KUL
- Źródło:
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Roczniki Humanistyczne; 1955, 5; 255-282
0035-7707
- Język:
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polski
- Prawa:
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CC BY-NC-ND: Creative Commons Uznanie autorstwa - Użycie niekomercyjne - Bez utworów zależnych 4.0
- Dostawca treści:
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Biblioteka Nauki
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Norwid a plus d’une fois porté des jugements sur ses devanciers, surtout sur Mickiewicz, il considérait la critique comme une lecture créatrice. Malgré la sévérité de ses jugements sur l’auteur de Pan Tadeusz, il est le seul qui lui ait rendu un si profond hommage. Il voyait combien on l’idolâtrait, mais il constata que cette grande admiration ne tirait pas à conséquence. Il prit la défense du poète et accusa la société qui n’essayait même pas de lui fournir les moyens de subsister, ne fût-ce qu’en éditant ses oeuvres. L’aristocratie l’avait même repoussé de ses rangs. Les mots: „J’ai cela dans mon secrétaire” (Main to
w biurku) sont, selon lui, une marque de 1’ „Intellighentsia” polonaise qui garde les idées créatrices dans le tiroir et calomnie les chefs. Norwid essaie d’apprécier les idées de Mickiewicz et d’en montrer les effets: il voit les déplorables consqéuences du courant où „l’énergie devance la réflexion”, il critique l’individualisme de Mickiewicz de l’époque des Aïeux et son messianistne, il accuse Mickiewicz de provincialisme en lui reprochant sa conception superficielle de patrie — voilà pourquoi il voit dans Messire Thadée avant tout un „poème de paysagiste et de satirique”.- 11 reproche au poète (et au romantisme en général) de ne pas avoir créé au moins un type de „femme vivante” et de ne pas avoir entrepris de mettre dans ses drames „de l’ordre scénique”.
La critique de Norwid est celle d’un poète qui suit le Maître, mais aussi qui le dépasse. A la poétique de la spontanéité, de la révolte et de la conviction intérieure il oppose le sens logique, le pathos et l’ironie. 11 ne lui a pas consacré d’étude à part, mais de nombreuses mentions qu’on trouve dans ses écrits permettent de préciser l’attitude du dernier poète du romantisme envers le premier. On peut noter plusieurs traits communs: tous les deux, ils soulignent l’aspect moral, ils considèrent la poésie comme l’élément créateur dans la vie. et posent un programme maximaliste. Mais il y a aussi des différences: Mickiewicz pensait à la Pologne-nation et luttait pour ses droits, Norwid l’étudiait en tant que société et indiquait ses devoirs. Le maximalisme de Mickiewicz est un maximalisme de haute volée, impétueux et hardi, tandis que Norwid exigeait un travail pa tient, soulignant la nécessité de reconnaître la quotidienneté, il critiquait toute tendance à voir les choses d’un seul coté. Puisque Mickiewicz avait été reconnu Maître dans la poésie, Norwid, en luttant pour une poésie nouvelle, dut avant tout faire une critique sans compromis — pour dépasser la poétique de ce maître.
Et il sut reconnaître la primauté de celui-ci, - tout en sachant mettre en relief sa propre originalité.