Klétaj ak Pwofitasyon – Réflexion sur les agentivités discursives au temps du Covid en Guadeloupe postcoloniale

In this essay, we try to shed light on the social, political and cultural movement that manifests itself in times of crisis in Guadeloupe; especially in the context of this Covid-19 epidemic. Through this phenomenology of the epidemic in a colonized country, it is about highlighting the language practices and defense behaviors of a population regularly and traditionally subalternized and infantilized by the regal power, which censored people and was paternalistic. In the Covid context, it is visible that remained of the colonial reflexes is reinforced, and even more so in this critical context where the pretext of national security allows all abuses, including repressions. We will go through the discursive mores of Guadeloupeans by establishing a comparison between the 44-day strike and the health crisis, through the tropisms that are emerging.

Dans cet essai, nous tentons de faire la lumière sur la geste sociale, politique et culturelle qui se manifeste en temps de crise à la Guadeloupe; notamment dans le cadre de cette épidémie du Covid-19. À travers cette phénoménologie de l’épidémie en pays colonisé, il s’agit de mettre en exergue les pratiques de langues et les comportements de défense d’une population régulièrement et traditionnellement subalternisée et infantilisée par le pouvoir régalien, censeur et paternaliste. Dans le contexte Covid, il est évident que les réflexes coloniaux s’en retrouvent renforcés, et plus encore dans ce contexte critique où le prétexte de la sécurité nationale permet tous les abus, y compris la répression. Nous traverserons les mœurs discursives des Guadeloupéens en établissant une comparaison entre la grève des 44 jours et la crise sanitaire, par les tropismes qui se font jour.